3 questions à Arthur Millet, nouveau Président du SRI

 

Comment voyez-vous le marché digital français ? Comment les régies y trouvent-elles leur place ?

Ces dernières années, le marché du digital a connu une profonde mutation et on peut estimer qu’aujourd’hui, il est arrivé à un point d’étape puisqu’il commence à digérer les phénomènes RTB et d’automatisation, la vidéo et autres nouveaux formats venus enrichir nos offres de régies, mais aussi les « nouveaux » devices, les enjeux du « multiscreen » et avec ces mouvements, l’arrivée de nombreux nouveaux acteurs dans la chaîne publicitaire digitale. Le paysage du media digital, et le discours porté à son sujet, s’est vraiment complexifié et, véhiculé par une multitude d’acteurs, il est aussi très dilué. 

Le marché du digital est en perpétuelle évolution mais force est de constater que depuis quelques années il y a une vraie accélération. Que ce soit au niveau des formats, des devices ou des modes de vente, le marché se complexifie ce qui oblige les régies d’une part à être de plus en plus agiles et d’autre part de plus en plus expertes. Les régies Internet en devenant expertes du média Internet sont les partenaires référents des annonceurs et des agences. Les régies membres du SRI se fixent comme objectif de porter ce discours commun, simple et clair afin de donner plus de lisibilité au marché Internet et ainsi en favoriser l’accès aux annonceurs.

 

Dans ce contexte, comment axez-vous les missions du SRI ?

Un mot, ressort principalement de nos discussions, c’est  « simplification ».  Il nous semble à tous que le SRI doit simplifier tant le discours que le process d’accès au média. Ainsi, pour nos équipes, le SRI doit être une plateforme d’échange, afin que nos membres montent en compétence et partagent expériences et langage commun. Il est indispensable de connaître les nouveaux outils qu’il s’agisse de programmatique, RTB ou encore de plateforme cross devices. Enfin, pour nos partenaires agences et annonceurs, nous remplissons avec le SRI cette mission de simplification en nous engageant dans une voie de normalisation des pratiques et au travers d’une communication pédagogique indispensable à l’appropriation de notre media.

 

Quels sont les nouveaux sujets que le SRI a choisi de prendre en main ?

Dans cet esprit de simplification, nous avons lancé en janvier deux nouveaux groupes de travail programmatique et mobile qui sont venus enrichir nos réflexions initiales sur l’audience, les investissements et l’efficacité. Nous assignons à chacun les mêmes objectifs : partager nos retours d’expérience et expertises et concevoir des outils prêts à l’emploi pour éclairer le marché. Nous avons ainsi sorti récemment un lexique inédit de 50 définitions sur le RTB, accompagné d’une infographie pédagogique pour décrire l’écosystème du RTB ainsi que le parcours d’une enchère. Nous publions fin juin notre premier baromètre annonceurs mobile. Mené avec Harris Interactive, cette étude quali nous permet  dresser un état des lieux précieux des besoins des annonceurs afin de mettre en place toutes les solutions que nous, régies, pouvons leur apporter : infographie, lexique, études, best cases etc. Bien sûr parallèlement, nous continuons à développer notre Observatoire de l’e-pub avec PwC et l’UDECAM, qui donne deux fois par an une lecture claire du marché, ainsi que de nombreux travaux avec l’interprofession, notamment sur l’efficacité et bientôt la Data.